Dr. Jean-Christophe PARIS
Lors de l’élaboration d’un bridge temporaire, la solidité de celui-ci est un élément clé parmi les critères de choix de la technique à employer. L’adjonction d’un renfort permettra la pérennité de notre réalisation temporaire. Le choix du matériau au cabinet se limite aux fibres, le métal nécessitant un traitement de surface au laboratoire pour accrocher la résine.

Fig 1.
La situation clinique montre un édentement postérieur et deux anciennes couronnes sur 15 et 17. la solution de choix dans ce cas là est le bridge traditionnel.

Fig 2.
Le laboratoire élabore un wax up qui permet d’établir un projet prothétique. (Laboratoire Fabio Levratto).

Fig 3
À partir d’un duplicata en plâtre du wax-up, une gouttière thermoformée est élaborée.

Fig 4.
Parmi les fibres, celles de kevlar ont été abandonnées à cause de leur toxicité, celles en carbone pour leur couleur inadaptée. Le choix se porte aujourd’hui vers la fibre de verre (utilisée en modélisme, sports nautiques) qui a la propriété de se «fondre» avec la résine. La fibre est préalablement imprégnée de monomère (bridge métacrylate) ou de bonding sans polymérisation (bridge bisacryl).

Fig 5.
Une première couche de résine est coulée au fond de la gouttière thermoformée, la fibre imprégnée y est déposée avant d’être recouverte par une seconde couche qui l’emprisonne.

Fig 6.
La gouttière thermoformée est positionnée en bouche., les excés sont éliminés à l’aide d’un pinceau trempé dans du monomère.

Fig 7.
Une fois désinséré, le bridge temporaire est ébarbé, poli et brillanté.

Fig 8.
Le bridge thermoformé, renforcé aux fibres de verre pourra ainsi résister aux pressions occlusales pendant plusieurs mois permettant ainsi une temporisation sécurisée pour le patient …et le praticien !