Le papier à articuler

avec Jean-Claude COMBADAZOU

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Fig 1. Pour marquer les points de contacts entre les surfaces occlusales des dents maxillaires et mandibulaires, il existe une gamme de produits très étendue. Le papier à articuler est un générique. En fait, le support du colorant n’est pas toujours du papier, il peut s’agir aussi d’un film plastique. Le papier est utilisé pour des épaisseurs variant entre 40µ et 200µ. (Papier à articuler, BAUSCH™)
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Fig 2. Pour des épaisseurs variant de 8 à 16µ, le support sera un film plastique, le papier ne pouvant pas être aussi fin. (Film à articuler, BAUSCH™) On a tendance à penser que plus le support est fin et plus le travail est précis. Cette vision est juste mais uniquement dans certaines circonstances. Dans certains cas, il sera plus opportun d’utiliser un papier d’une épaisseur plus importante.

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Fig 3Utilisation de films colorés :
Sur cette photo, une prothèse totale bi-maxillaire sur implants est montée sur un occluseur rigide (Terminus articulator, Myotronics IncTM). Cet articulateur ne permet aucun mouvement de latéralité ou de propulsion. Le mouvement ne s’effectue que sur un seul axe. Un film coloré de 12µ voire moins peut être utilisé car le contact bloque le mouvement sans qu’il y ait un mouvement parasite .

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Fig 4. De même lorsque le réglage de la prothèse arrive à son terme, c’est-à-dire qu’il n’y ait plus de mouvement parasite, alors le réglage fin peut être effectué avec un film coloré beaucoup plus fin (8 à 12µ).

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Fig 5. Utilisation des papiers à articuler :
Dans le cas de cette orthèse, l’enregistrement des contacts dentaires a été effectué avec des films colorés de 16µ. Les contacts dentaires apparaissent en rouge et les marques les plus importantes se situent principalement sur les molaires et les prémolaires bilatéralement. Le patient ressent un inconfort lorsqu’il serre les dents. Le premier réflexe serait de supprimer les points rouges les plus importants.

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Fig 6. Pourtant, l’enregistrement électronique des points de contact ici avec le T-Scan II (Mescan Inc.TM), montre que, chronologiquement, les premiers contacts apparaissent au niveau des incisives, point de contact que l’on peut observer sur l’image 5 mais dont la surface est peu importante comparativement à celles des points postérieurs. En revanche, les points de pression n’apparaissent sur cet enregistrement que sur les dents postérieures, correspondant aux surfaces rouges beaucoup plus marquées de l’image 5. Si par mégarde, vous supprimez ces contacts postérieurs, le glissement postérieur va augmenter et vous finirez par perdre la DVO

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Fig 7. Que s’est-il passé ? Le premier contact est suivi d’un glissement postérieur de la mandibule. Il n’y a pratiquement aucune pression qui s’exerce sur le film à ce niveau ne laissant qu’une petite surface colorée visible sur l’image 5. Au contraire, la pression s’exerce sur le film au niveau des molaires et prémolaires liée à l’arrêt du glissement postérieur de la mandibule, expliquant l’importance des surfaces colorées. Après avoir meulé le point antérieur…

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Fig 8. … la chronologie des contacts se superpose aux points de pression comme le montre l’analyse électronique des contacts. Sans un appareil de ce type, le papier de 40µ ou de 80µ est alors utilisé. L’épaisseur bloque ou limite le glissement postérieur ce qui augmente la pression sur le papier dans la zone du premier contact et colore ainsi la zone de façon plus importante permettant de supprimer plus aisément les points de contact glissant.

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