Testez vos connaissances avec l'exercice du mois de l'Académie du Sourire !

CAS CLINIQUE :

Il s'agit d'une patiente de 30 ans. Elle souhaite améliorer l'esthétique de son sourire, en particulier la forme des incisives latérales maxillaires (11 et 22).
Les objectifs poursuivis sont : être le moins mutilant possible, coller uniquement sur de l'émail, utiliser un biomatériau de restauration durable et esthétique.
La proposition thérapeutique qui lui a été faite est la réalisation de 2 facettes sur ces dents, pour minimiser la perte de substance. La vitrocéramique choisie est une vitro-céramique (IPS Empress)

1) Quel adhésif utiliser ?
2) Quel matériau d'assemblage ?
3) Quel traitement de l'intrados prothétique ?

Réponses :

1) Quel adhésif utiliser ?

Dans cette situation de préparations très fines, seul l’émail sera concerné par le collage. L’adhésion recherchée est donc essentiellement de type micromécanique. Un mordançage à l’acide phosphorique suivi de l’application d’une résine fluide hydrophobe et peu chargée est particulièrement indiqué. Les étapes 1 (mordançage) et 3 des M&R3 correspondent à cette description. Le choix se portera plutôt sur un adhésif peu chargé afin d’éviter les effets du vieillissement sur une couche épaisse d’adhésif chargé.
Tout autre type de système adhésif est peu ou pas indiqué.

2) Quel matériau d’assemblage ?

L’épaisseur des facettes est réduite ≤ 1mm, le matériau d’assemblage pourra être photopolymérisé.
On peut choisir, soit une colle non adhésive duale, soit encore, et c’est un bon choix dans cette situation, une résine composite de restauration fluide micro ou nano- chargée. Les propriétés physiques de ces matériaux de restauration sont plus élevées que celles des colles, pas indispensable ici.

3) Quel traitement de l’intrados prothétique :

Il s’agit d’une vitrocéramique, donc :
Mordançage à l’acide fluorhydrique 4%, pendant 20 secondes
Rinçage 30s puis séchage (air sec)
Application d’un silane, puis évaporation du solvant