Protégé : Confection d’un transfert d’empreinte personnalisé

avec Olivier ETIENNE

En implantologie, la confection d’un transfert d’empreinte personnalisé est reconnue aujourd’hui comme partie intégrante du succès esthétique et fonctionnel. Pour obtenir cette personnalisation, différentes propositions ont été faites, basées sur l’enregistrement physique (au silicone ou au plâtre) ou optique (scannage) de la zone transgingivale de la dent provisoire transvissée, puis de sa reproduction. Hormis les techniques numériques CFAO conduisant à un usinage, le recours à un matériau résineux (polymétacrylate chémopolymérisable ou composite photopolymérisable) enrobant un transfert d’empreinte standard, constitue la solution la plus courante.

Malgré une simplicité apparente, de nombreux détails peuvent venir gâcher cette personnalisation :

• coulée incomplète (bulles, manques) de la résine polymétacrylate
• polymérisation incomplète de la résine composite flow
• rotation du transfert dans le silicone d’enrobage
• rotation de la résine autour du transfert cylindrique

Fig 1. Cette personnalisation est recommandée pour toutes les réalisations prothétiques, mais plus encore pour celles situées dans le secteur maxillaire antérieur. L’objectif de cette astuce est de contourner les risques cités en s’appuyant sur une méthode et des produits récents.

Fig 2. Après dépose de la dent provisoire, celle-ci est transvissée sur un analogue d’empreinte. Une pince porte-aiguille est ensuite clampée sur la partie apicale de l’analogue, pour l’empêcher de tourner lors des étapes de vissage/dévissage.

Fig 3. Le tout est enrobé par un silicone translucide, d’ordinaire dédié à l’enregistrement de l’occlusion (ex : ici Exaclear©, GC), qui recouvre la dent provisoire jusqu’à mi-hauteur. Après un durcissement rapide, la translucidité du silicone permet une découpe précise au bistouri, qui est faite au-dessus de la zone transgingivale.

Fig 4. Le transfert d’empreinte est alors modifié par microsablage à l’alumine, dans la zone transgingivale uniquement. Cette astuce évite, elle, les problèmes de rotation de la résine autour du transfert.

Fig 5. Le transfert est vissé en lieu et place de la dent provisoire, puis un composite flow est injecté dans la zone transgingivale reproduite. L’embout d’injection fin permet d’éviter la formation de bulles à la base, et la translucidité du silicone utilisé assure une parfaite photopolymérisation.

Fig 6. Le transfert personnalisé est alors dévissé, replacé en bouche, où il est complété d’un tracé au crayon permettant au prothésiste de situer aisément la ligne gingivale.

Fig 7. L’empreinte à ciel ouvert est alors réalisée avec un polyéther à prise rapide (ici Impregum Quick©, 3M ESPE).

Fig 8. On obtient ainsi une parfaite reproduction de la situation clinique.