Protégé : Reproduction aisée et naturelle d’un bord-libre fracturé

avec Stéphanie ORTET

Fig 1. Un patient se présente en urgence à la consultation avec une fracture du tiers incisal de la 21. L’examen clinique montre une légère mobilité liée au choc, mais une absence d’atteinte pulpaire, facilitant le délai de prise en charge.

Fig 2. Ce large bandeau d’émail résiduel permettra un collage solide et favorable à la réalisation d’un composite stratifié. Mais cette fracture peut laisser penser que l’étendue du cosmétique et les caractérisations à reproduire peuvent rendre délicat ce type de restauration. Alors comment reproduire le naturel de ce bord-libre sans difficulté ?

Fig 3. 1) Observer et conserver les références de la cartographie chromatique et la texture de surface de la dent homologue est essentiel en amont, la photographie avant intervention permettant de garder en mémoire la couleur après déshydratation.

Fig 4. 2) Restituer la 3ème dimension, c’est-à-dire le volume palato-vestibulaire de la dent. L’utilisation d’un composite dentinaire sous forme fluide permet un modelage rapide.

Fig 5. 3) Reproduire le volume interne de la dent par mimétisme : la 1ère couche de dentine donne le volume de base du noyau, la couche moyenne autorise la préfiguration, la dernière apposition finalise le volume lobulaire et précise la macrogéographie

Fig 6. 4) Accentuer la caractérisation du bord-libre avec un blanc opalescent sous forme de flow.

Fig 7. 5) Créer des digitations dentinaires : notez la prééminence des lobules dentaires et de la zone translucide les cernant. Ce contraste, après apposition de l’émail vestibulaire, fera ressortir un effet de bleu opalescent lié aux qualités de fluorescence du composite.

Fig 8. Résultat post-opératoire à 12 mois. Malgré un contexte de respiration buccale favorisant un assèchement de la bouche chez ce patient de 19 ans, la restauration par composite stratifié arrive à « faire bonne figure » !