Protégé : Vos restaurations sont-elles en bonne occlusion ?

avec Jean-Claude COMBADAZOU

Fig 1.Lors de l’essayage de couronnes et malgré des points de contact qui semblent corrects, le patient ressent une gêne quand il serre les dents. Que faut-il en penser ? Ce n’est pas possible, c’est un patient exigeant… Il va s’habituer…
Fig 2. Pour s’assurer du bien fondé, il faut palper les masséters, et contrôler si leur contraction est synchrone ou non. Si la contraction n’est pas synchrone, le patient est véritablement gêné, si elle est synchrone l’occlusion est correcte. Mais la palpation demande un peu d’habitude, et pour s’en assurer les tests de force vont confirmer la qualité de la contraction
Fig 3.Pour effectuer le test de force, le patient est assis, bras tendu et les yeux fermés. Il faut demander au patient de former la pince avec pouce et index et de serrer fortement autant qu’il le peut et de serrer en même temps les dents au maximum en ICM. Le praticien essaie d’ouvrir la pince progressivement. 3 cas de figure peuvent se présenter.
Fig 4. 1er cas, pour ouvrir la pince il faut beaucoup de force voire même cela est impossible. Cela signifie que les 2 masséters se contractent en même temps et suffisamment. Signification : l’occlusion est fonctionnelle.
Fig 5.Pour contrôler la véracité de ce test, il suffit de créer un contact prématuré d’un côté, dans l’exemple du côté gauche, en entreposant un papier à articuler de 12µ. La force de résistance du patient sera du côté opposé nettement diminuée, ici du côté droit.
Fig 6. 2e cas de figure, la contraction des masséters est synchrone mais le test de force contre résistance est faible des 2 côtés. Cela signifie que la contraction des masséters est bien synchrone mais elle est insuffisante. L’électromyographie de surface confirme cette insuffisance de contraction (LMM et RMM). Les 2 premières augmentations d’activité sont en ICM et la 3e qui est nettement supérieure après avoir corrigé la relation inter-arcade (interposition de rouleaux salivaires, orthèses..). Signification : DVO sous-évaluée ou interférences provoquant un glissement postérieur de la mandibule.
Fig 7. 3e cas de figure. La force contre résistance du patient sera grande du côté où le masséter se contracte en 1er et faible de l’autre côté. Dans l’exemple, l’électromyographie de surface montre que le masséter droit (DMM en violet) se contracte en premier, la force contre résistance sera faible du côté gauche. Signification : un contact anormal soit à gauche (contact non travaillant) soit à droite (contact de surocclusion)
Fig 8.Dans ce 3ème cas de figure, comment corriger ce problème ? Tout d’abord, il faut commencer par s’assurer de la présence ou non de contacts non travaillants du côté gauche, et les supprimer s’il y a lieu. Vérifier la contraction des masséters et refaire les test de force. Si la contraction est toujours faible à gauche, et le test faible à gauche, alors diminuer les contacts de surocclusion côté droit. A ce stade, la contraction doit être synchrone et les tests de force identiques à droite et à gauche.

Il s'agit d'un avis de cookie standard que vous pouvez facilement adapter ou désactiver à votre guise dans l'administrateur. Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site Web.