Dr. Jean RICHELME

Fig 1.
Dans le cadre du traitement des agénésies des incisives latérales supérieures par un bridge cantilever, la préparation de la face palatine dévolue au collage de l’attelle est une étape délicate à plusieurs titres. Elle est préparée exclusivement en vision indirecte. Ce type de restauration intéresse généralement les patients jeunes, sur des dents (centrales) avec un volume pulpaire important, exigeant une préparation a minima.

Fig 2.
Après avoir réalisé les limites de la préparation : congé cervical et proximal et corniche occlusale, la face palatine peut être réduite à l’aide d’une fraise calibrée à 0,5 mm de type Komet® deep marker puis régularisée à l’aide d’une fraise obus (komet ® ref 6379).

Fig 3
Cette première réduction amélaire a minima ne suffit pas toujours et dépend de l’occlusion. Un mordu au Luxabite de chez DMG® est ensuite confectionné. Ce dernier vient légèrement s’appuyer sur les deux canines, afin de retrouver parfaitement sa position lorsqu’il sera remis en place.

Fig 4.
Retiré délicatement, on contrôlera alors l’épaisseur disponible au niveau des zones d’indentations avec un compas d’épaisseur.

Fig 5.
Si l’espace disponible entre la préparation et l’occlusion antagoniste s’avère insuffisant, ces zones de moindre épaisseur sont ouvertes à l’aide d’une fraise diamantée cylindro-conique.

Fig 6.
Ainsi, au travers de cette ouverture, un nouveau trait de crayon peut être tracé, pour permettre la réduction de la zone manquant de préparation. Cette opération peut être renouvelée plusieurs fois à l’aide de nouveaux mordus qui vont apporter une grande précision à la création de l’espace nécessaire à la fabrication de l’attelle céramique, afin de répondre aux critères de solidité dans le respect optimum de l’organe dentaire.

Fig 7.
Au retour du laboratoire, le bridge est essayé pour vérifier l’ajustage et l’occlusion. Il sera ensuite collé sous champ opératoire, en s’aidant d’une clef de repositionnement.
Cette préparation calibrée minutieuse, qui respecte l’organe dentaire, permet la création d’une attelle solide, tout en conservant une occlusion dynamique et physiologique.

Fig 8.
Vue vestibulaire de deux bridges cantilevers collés sur les faces palatines des 11 et 21.